Voici le plus substantiel d’un éditorial que nous venons de remarquer sur le web. Le thème va résolument vous intéresser. Car le propos est « la justice ».
Son titre (Affaire Colonel Bienvenu Lamah : le délibéré attendu le 6 février, son avocat n’entend pas se laisser faire) est parlant.
Sachez que l’auteur (présenté sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux.
La confiance est donc sérieuse en ce qui concerne ce texte.
Le post a été divulgué à une date indiquée 2024-01-31 12:16:00.
L’article original dont il s’agit :
Inculpé dans l’affaire du massacre 28 septembre, Colonel Bienvenu Lamah continue de croupir en prison.
Selon Me Zézé Kalivogui, son avocat, bien que son client ait bénéficié d’un non lieu en première instance, la justice continue de faire traîner les pas quant au traitement du dossiers de son client.
« Cette fois-ci, nous étions au second pourvoi dans le dossier et quand c’est comme ça, l’article 84 de la loi sur la cour suprême est assez clair, ce sont les chambres réunis qui doivent statuer. Et quand c’est comme ça, le premier arrêt que la cour prend, c’est un arrêt de renvoi devant les chambres réunies. On a certes fait des observations, nous avons accepté que le dossier partent devant les chambres. Donc à l’issue, d’un débat houleux entre toutes les parties, y compris le ministère public, la cour a pris un arrêt de renvoi devant les chambres réunies. L’autre fait marquant dans ce dossier, c’est que le dossier a été appelé sans rapport d’un conseiller, alors qu’il ne peut être appelé devant la cour suprême que sur la base d’un rapport fait par un conseiller. Néanmoins, les partis ont protesté mais la cour a estimé que, puisque le dossier devait aller devant les chambres réunies, étant là, le conseiller pourra toujours faire son travail. On s’est quitté sur ça à l’audience du 23 Janvier 2024 », a tout d’abord expliqué, l’avocat.
Poursuivant son intervention, Me Zézé dit avoir été surpris du rétropédalage du juge, qui avait pourtant pris un arrêt pour renvoyer l’affaire devant les chambres réunies.
« Nous avions été surpris de recevoir des avis du même juge pour l’audience du 30 janvier. Nous nous sommes rendus à l’audience, nous avons été désagréablement surpris de tout ce qui s’est passé hier. Parce que dans un premier temps, la parole été donnée au conseiller pour la lecture de son rapport, et à l’entame nous avons protesté pour dire que nous pensions qu’il y avait un arrêt qui était entrepris pour renvoyer l’affaire devant les chambres réunies. Ce que le président Safela Lenoh a nié. Et ça c’est inacceptable qu’un haut magistrat puisse nier une décision qu’il entreprend. Et à l’occasion, le ministère public réagit pour lui dire qu’il a effectivement rendu un arrêt de renvoi, mais il est resté sur sa position, il a donné la parole pour les réquisitions. Mais, ce dernier a dit qu’il n’avait rien a présenté à cette formation, toutes les parties également », a fustigé l’avocat.
Par ailleurs, Maître Zézé Kalivogui, a prévenu qu’il ne se laissera pas faire.
« En dépit de toute nos protestations, le juge a mis le dossier en délibéré pour le 6 février prochain. Nous ne pouvons qu’attendre, parce que les faits son déjà portés devant le premier président de la cour suprême, nous attendons ce que ce dernier va faire. Nous n’allons quand même pas nous laisser faire, cette situation risque d’arriver au conseil supérieur de la magistrature, on ne peut pas accepter que notre justice fonctionne de cette façon », a-t-il laissé entendre.
Hadjiratou Bah
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