A retenir ce papier : Montauban : quand le tribunal correctionnel découvre les racines d’iboga

Nos rédacteurs ont repéré un article sur le web dont le sujet est «la justice».

Le titre troublant (Montauban : quand le tribunal correctionnel découvre les racines d’iboga) est parlant.

Sachez que le chroniqueur (présenté sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable.

Les révélations concernées sont en conséquence présumées crédibles.

Texte :

l’essentiel
Loin de la résine de cannabis qui fait souvent le quotidien du tribunal correctionnel, la cour a jugé un consommateur de racines d’Iboga, un produit autorisé dans plusieurs pays mais pas en France. Résultat : 4 000 euros d’amende et une leçon de biologie pour tout le monde.

Un Léojacois de 47 ans a comparu mardi devant le tribunal correctionnel pour importation sans déclaration en douane d’un produit stupéfiant interdit en France et pour blanchiment d’argent. En l’espèce, ce Tarn-et-Garonnais s’était fait livrer le 15 juillet dernier via Roissy un colis de 2 kg de racines d’Iboga en provenance du Cameroun. Or, si ce produit est en vente libre dans plusieurs pays, en Allemagne notamment, il est considéré comme un produit stupéfiant en France. C’est la raison pour laquelle Q.D.R a été interpellé tandis qu’à son domicile, une somme de 15 500 euros en liquide a été récupérée par les enquêteurs.

Relaxé du chef de blanchiment

Racines d’Iboga. Quèsaco ? Avant l’audience de mardi, qu’il s’agisse du président Emmanuel Abentin, du Procureur Cyril Padilla ou de l’avocat niçois du prévenu, Maître Harrag, personne n’en avait jamais entendu parler et Google a fonctionné à plein régime.
Loin d’un produit « récréatif », les racines d’Iboga ont des vertus thérapeutiques, mais la prise de ce produit a des effets compliqués sur la personne qui en prend. Nausées, diarrhées, et hallucinations. « J’ai vécu en Afrique et c’est une plante bien connue là-bas. Il y a des effets thérapeutiques, notamment sur les migraines et la dépression et j’en ai pris par rapport à ma pratique religieuse », a argumenté le quadragénaire, un brillant ingénieur physicien qui est devenu thérapeute et professeur de yoga, avant d’embrasser le métier de paysan à Léojac depuis l’été dernier et faire vœu de pauvreté.
Q.D.R a longtemps vécu en Afrique, au Togo et au Gabon, avant d’émigrer en Allemagne pour travailler onze ans comme physicien dans un labo où il a broyé du noir au propre comme au figuré. Le prévenu a reconnu l’importation illicite de ce produit interdit mais a nié le blanchiment d’argent.
Le procureur, qui a lui aussi fait quelques recherches, a requis deux ans de prison avec sursis, 4 000 euros d’amende et la confiscation des 15 500 euros en espèces retrouvés à Léojac car « on n’est pas sûr qu’il n’y ait pas eu blanchiment. »
Pour la défense Me Harrag s’est échiné à démontrer le contraire, estimant qu’en Allemagne, « il n’est pas rare d’avoir de grosses sommes d’argent en liquide faute de chéquiers ». Il a finalement eu gain de cause. Le tribunal a prononcé à l’encontre du consommateur de racines d’Iboga une amende de 4 000 euros, mais l’a relaxé du chef de blanchiment. Il a donc récupéré ses 15 500 euros qu’on ne saurait trop lui conseiller de placer en banque.

A lire:

Droit pénal spécial : infractions des et contre les particuliers,Le livre .

Justice internationale,Le livre .

Voies d’exécution et procédures de distribution 2009,Clicker Ici .