Editorial tout frais : le droit à informer de l’application Yuka reconnu en justice

the-right-to-inform-about-the-Yuka-application-recognized-in

Fidèle à sa vocation, ce blog va vous présenter un texte qui circule sur le web. La thématique est «la justice».

Le titre (le droit à informer de l’application Yuka reconnu en justice) est évocateur.

Présenté sous le nom «d’anonymat
», l’écrivain est positivement connu pour plusieurs autres articles qu’il a publiés sur internet.

Vous pouvez en conséquence faire confiance à cette information.

Sachez que la date de parution est 2022-12-08 15:51:00.

Voici ll’article dont il s’agit :

Dans un supermarché, un client utilise l’application Yuka, à Paris, en novembre 2020.

Après avoir essuyé trois condamnations en première instance courant 2021 pour « actes de dénigrement » ou « pratique commerciale déloyale et trompeuse » face à des représentants de l’industrie charcutière, l’application Yuka a obtenu une première victoire judiciaire : dans un arrêt publié jeudi 8 décembre, la cour d’appel d’Aix-en-Provence a infirmé le jugement du 13 septembre 2021 dans l’affaire opposant le site d’informations nutritionnelles à une entreprise provençale, ABC industrie. Au cœur de ce contentieux : l’enjeu des nitrites, ces additifs qui prolongent la durée de conservation des charcuteries, et accessoirement, qui donnent leur couleur rose au jambon. Depuis des années, les publications scientifiques s’accumulent sur le caractère génotoxique et cancérogène des composés nitrosés, formés dans le tube digestif lors de la consommation de nitrites, dont l’interdiction est demandée par des médecins et associations de patients et de consommateurs.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés La lutte entre l’application Yuka et l’industrie de la charcuterie se poursuit

C’est au titre du préjudice économique qu’ABC industrie avait attaqué Yuka, qui revendique 18 millions d’utilisateurs en France, relevant que ses jambons obtenaient une mauvaise note de 9/100, assortie d’une mention « A éviter » signalant la présence d’additifs nitrités. L’entreprise contestait également le fait que Yuka propose, directement via son application, un renvoi vers une pétition demandant l’interdiction des nitrites, lancée conjointement avec la Ligue contre le cancer et l’association Foodwatch.

Dans son arrêt, la cour d’appel d’Aix-en-Provence considère que la mauvaise note attribuée aux jambons est étayée par des « critères parfaitement explicités au consommateur sur l’application ». La cour d’appel rappelle que l’activité de Yuka vise à informer le consommateur et l’aider dans ses choix. « En diffusant les informations telles que portées sur son application, la société Yuka n’a pas outrepassé la liberté d’expression qui lui est reconnue par les textes », relève la cour, qui considère que Yuka est fondée, à ce titre, à renvoyer depuis son site vers une page de pétition.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’application Yuka condamnée en première instance pour « acte de dénigrement » envers la fédération des charcutiers

« Tentative de museler l’information sur les risques »

« Cette décision met un coup d’arrêt à la tentative de museler l’information sur les risques associés aux nitrites ajoutés », réagit Julie Chapon, cofondatrice de Yuka. Entre la condamnation en première instance et son infirmation par la cour d’appel, une étape majeure dans ce dossier est intervenue en juillet : la publication d’un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), confirmant le lien entre exposition aux nitrites et risque de cancer colorectal, avis auquel la cour d’appel d’Aix-en-Provence fait plusieurs fois référence. Ce lien était déjà au cœur du classement en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) des viandes transformées comme « cancérogène avéré ». Sans se prononcer sur une interdiction de ces additifs, l’Anses préconise des « mesures volontaristes » pour réduire « autant que possible » leur utilisation dans l’alimentation.

Il vous reste 44.94% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Ouvrages sur le même propos:

3 minutes pour comprendre l’organisation et les codes de la justice française,A voir et à lire. .

Le crime international et la justice,Le livre . Ouvrage de référence.

Paroles d’enfants paroles de juges,Le livre .