Editorial tout frais : Tribunal. Son ADN rattaché à plusieurs cambriolages, il persiste à nier

A noter, cet éditorial sur le web dont le thème est « la justice » et qui a des chances de vous ravir.

Son titre (Tribunal. Son ADN rattaché à plusieurs cambriolages, il persiste à nier) parle de lui-même.

Sachez que le chroniqueur (présenté sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable.

La confiance est en conséquence majeure en ce qui concerne ce post.

Texte d’origine dont il s’agit :

À seulement 25 ans, B.P. a été mis en cause et condamné pour des faits de cambriolage datant de 2021. Son ADN va se révéler être celui retrouvé quelques années plutôt, en 2016, 2017, 2019 et 2020, ce qui permettra de remontrer jusqu’à lui. À la barre, le jeune homme n’est pas décidé à avouer malgré les détails exposés par Elisabeth Gadoullet, rapporteur du dossier au tribunal correctionnel : « Le mode opératoire était toujours le même, on enjambe des clôtures, on entre par effraction et c’est votre ADN que l’on a relevé. D’abord sur un tournevis retrouvé sur les lieux du cambriolage ».

« Quelqu’un a dû prendre mon tournevis »

Le prévenu ne voit pas le problème et a une explication toute trouvée : « Quelqu’un a dû prendre mon tournevis et je ne m’en suis pas aperçu. Je venais de le toucher ». La magistrate s’agace : « Et vous pensez que vous êtes crédible ? » « Je ne sais pas », se borne à répondre B.P. qui restera de marbre devant les déclarations de la victime de son forfait : « On a vidé ma maison, volé tous mes bijoux, mon argent, les alliances de mes grands-parents. On m’a tout saccagé. Je me lève à cinq heures tous les matins pour aller travailler. Aujourd’hui, j’ai dû faire mettre une alarme, on n’est plus en sécurité. Moi, je ne dois rien à personne, je veux qu’on me rende ma vie ». Le tribunal n’obtiendra pas plus de réaction sur le second vol à Ibos dans un magasin de tissus où le fond de caisse a été dérobé après une autre effraction : « Une canette de coca sera retrouvée sur les lieux, alors qu’elle n’y était pas la veille, avec l’ADN du prévenu, mais là aussi, il nie : « J’habite à 200 mètres, j’ai peut-être jeté une canette, c’est pas moi, j’ai rien à dire ».

« C’est pas moi ou je me rappelle pas »

L’exposé des autres affaires n’apportera pas plus de détails. À Séméac, la trace de sa main avec son ADN est même retrouvée sur la porte du garage mais pas de quoi ébranler B.P. : « Je ne sais pas, c’est pas moi ou je me rappelle pas ».

Un peu plus loin, à Tarbes, une fenêtre brisée à la hache et une pince retrouvée avec, toujours, l’ADN du suspect ; un énième cambriolage pour lequel il n’a « pas d’explication ». Impliqué aussi dans une affaire de stupéfiants puisqu’il avait été retrouvé en possession de 26,20 gr d’herbe de cannabis, il adopte la encore, la même attitude : « Je suis consommateur, l’argent liquide, il appartenait à ma mère, c’était sa voiture. Je me rappelle pas où j’ai acheté la drogue ». Des réponses qui auront le don d’agacer la magistrate : « Vous ne faites pas grand-chose de votre vie ! Vous devriez vous rappeler ce que vous avez fait. Vous reconnaissez ? » « Oui », va répondre le prévenu, ce qui fera dire à Elisabeth Gadoullet : « Evidement, là, on vous prend la main dans le pot de confiture donc, on reconnaît ».

« En rire ou en pleurer »

La procureure a indiqué qu’on aurait « presque envie d’en rire mais quand on entend la victime, on a plutôt envie de pleurer. On se rend compte à quel point la vie des gens ne vaut rien pour certains. C’est une effraction qui touche la vie privée des gens et Monsieur a le toupet de venir nier des choses aussi évidentes que l’ADN ! On se demande comment il peut se regarder dans le miroir le matin, c’est irrespectueux pour les victimes, je requiers un an de prison dont trois mois avec sursis probatoire de deux ans et il devra indemniser les victimes ».

Me Loréa Chipi, pour la défense de B.P. a expliqué que les déclarations de son client peuvent « paraître étonnantes aujourd’hui dans ce dossier de ne pas reconnaître les faits. Mon client me demande de plaider la relaxe ».

Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et condamné le prévenu à 18 mois de prison avec un sursis probatoire de 2 ans. Pour l’affaire de stupéfiants, il écope de 60 jours-amendes à 10 euros.

Bibliographie :

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