Pour les passionnés ce texte : « Ce n’est pas le procès qu’attendent les victimes », estime l’avocat des parties civiles

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L’avocat des parties civiles et le père d’Estelle Mouzin ont quitté la salle d’audience, regrettant de ne pas pouvoir interroger Monique Olivier immédiatement après les déclarations d’une victime.


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Didier Safar mène le procès contre Monique Olivier, le 28 novembre 2023. (SERGE TENANI / HANS LUCAS)

« Il faut que Monique Olivier puisse répondre, mais vous nous interdisez de l’interroger ! », s’est exclamé vendredi 1er décembre l’avocat des parties civiles Didier Seban, lors du 4e jour du procès de Monique Olivier à la cour d’assises des Hauts-de-Seine, à Nanterre. L’avocat, ainsi que le père d’Estelle Mouzin, ont quitté la salle d’audience, a constaté un journaliste de France Bleu Auxerre sur place. Les deux hommes sont en colère face aux méthodes du président Didier Safar qui refuse, depuis l’ouverture du procès mardi, que la cour interroge l’accusée en dehors des plages réservées pour son interrogatoire.

« On a l’impression qu’on fait ce procès juste pour mémoire, s’est désolé Didier Seban. Quand une victime vient nous dire qu’elle a croisé Michel Fourniret et qu’elle a croisé Monique Olivier, avec beaucoup d’émotion, il faut l’interroger, tout simplement ! », martèle l’avocat à propos de l’ex-femme du tueur en série. « Il faut lui demander ‘Vous l’avez croisée ? Vous êtes allée à son domicile ?’ »

« Dans 5 jours, elle dira qu’elle ne sait pas de quoi on parle. On a affaire à quelqu’un qu’il faut interroger et réinterroger pour essayer d’avancer sur une vérité, clame Didier Seban. Si on fait le procès juste pour finalement aboutir à une condamnation de Monique Olivier, sans savoir rien de plus sur les crimes commis sur l’affaire, et bien ce n’est pas le procès qu’attendent les victimes et je pense que ce n’est pas les respecter que de faire le procès dans ces conditions là », a conclu Didier Seban.

Monique Olivier, l’ex-femme du tueur en série Michel Fourniret, est jugée depuis mardi aux assises à Nanterre pour complicité dans trois crimes : l’enlèvement et la mort de Marie-Angèle Domèce (1988), de Joanna Parrish (1990) et d’Estelle Mouzin (2003). Elle a déjà été condamnée à la perpétuité pour s’être rendue complice d’autres crimes de Michel Fourniret. Le tueur en série a notamment été condamné en 2008 à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible pour sept meurtres de jeunes filles en France et en Belgique. Il est mort en 2021 à l’âge de 79 ans.

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