Voilà qui va vous ravir : Un nouvel article que notre équipe vient de repérer sur le web et que nous vous proposons ci-dessous. La thématique est « la justice ».
Le titre troublant (Tribunal de Perpignan : condamné pour ne pas avoir secouru une jeune femme, mortellement fauchée par une voiture) en dit long.
L’auteur (identifié sous le nom d’anonymat
) est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour plusieurs autres papiers qu’il a publiés sur le web.
Le post a été divulgué à une date mentionnée 2023-01-03 13:16:00.
Voilà ll’article :
Un homme de 31 ans était appelé à comparaître ce mardi 3 janvier devant le tribunal correctionnel de Perpignan pour ne pas avoir porté assistance à une jeune femme de 24 ans, qui avait été mortellement fauchée par une voiture sur la voie rapide du Barcarès le 15 avril 2020.
Affaire tragique et singulière ce mardi 3 janvier à la barre du tribunal correctionnel de Perpignan. L’unique prévenu n’est pas présent pour livrer ses explications et n’est même pas représenté par un avocat. Pourtant l’homme, aujourd’hui âgé de 31 ans, est jugé pour des faits rares de « non-assistance à personne en danger » à la suite d’un terrible accident de la circulation survenu le 15 avril 2020 au Barcarès.
Ce jour-là, vers 21 h 30, en pleine période de confinement, Celia, une habitante de la commune âgée de 24 ans est percutée par une voiture sur la RD 83 alors qu’elle déambule au milieu de la double voie. La jeune femme succombe malheureusement à ses blessures. À l’arrivée des secours, l’automobiliste qui n’a rien pu faire pour l’éviter, se trouve toujours sur les lieux, en état de choc et prostré. Il est rapidement mis hors de cause, au vu des dépistages négatifs et des circonstances. Si son entourage est affirmatif – Celia n’avait pas de tendances suicidaires -, elle présentait selon l’autopsie un taux d’alcoolémie de plus de 2 grammes et avait consommé divers produits stupéfiants. Comme le montrent aussi les posts Snapchat qu’elle avait publiés avant l’accident. Et comme le racontent des témoins.
Car dès 18 h 30, plusieurs autres conducteurs avaient en effet appelé le 17 pour signaler une jeune femme marchant et dansant sur la voie rapide, tentant d’arrêter les véhicules, tous très inquiets de l’extrême danger qu’elle encourrait. Les forces de l’ordre s’étaient rendues sur place mais n’avaient trouvé personne. Jusqu’à ce qu’une nouvelle alerte soit donnée… Les investigations, les auditions et la vidéo surveillance des entreprises alentours avaient également permis d’établir la présence du mis en cause sur les lieux avec la jeune femme. Entendu, ce dernier avait affirmé qu’il avait croisé Celia, son ancienne voisine, puis qu’il était parti et n’avait pas assisté à l’accident. Le dossier avait donc été classé sans suite le 8 octobre 2020.
« J’ai vraiment fait tout ce que j’ai pu. Et je suis rentré chez moi »
Or, les parents de la jeune fille, assistés par Me Nicolas Nassier, avaient eu connaissance de nouveaux éléments selon lesquels le jeune homme aurait été plus présent qu’il ne le disait et aurait laissé Celia, sans l’emmener à la caserne de pompiers toute proche ou prévenir quelqu’un. L’enquête avait ainsi été rouverte. Réinterrogé, le trentenaire avait finalement reconnu qu’il avait croisé la victime dans l’après-midi à un arrêt de bus. Plus tard, il l’avait vue discuter avec deux hommes. À ses dires, elle l’aurait suivie avec deux bouteilles à la main, elle aurait enjambé le parapet à plusieurs reprises. Selon lui, il l’avait récupérée et avait réussi à l’éloigner de la route. Une scène d’une dizaine de minutes interminables. Puis « j’en ai eu marre », avait-il encore avoué aux gendarmes. « Elle disait n’importe quoi. Elle était complètement hystérique, j’ai vraiment fait tout ce que j’ai pu. Et je suis rentré chez moi ». Sans même alerter les secours, ni les forces de l’ordre. Sans rien tenter pour éviter le pire, la laissant à sa détresse jusqu’à sa mort, plus de trois heures après…
« Coupable », considère donc le tribunal qui l’a condamné, au vu de ses antécédents judiciaires, à 4 mois de prison ferme aménageable (de 6 à 10 mois ferme avaient été requis) et à verser 1000 euros à chacun des parents pour le préjudice moral lié à la perte de chance de n’avoir pu être secourue à temps.
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