Convocation Gendarmerie; Immersion avec les gendarmes de Châteaubriant : une patrouille mouvementée

Le nouvel article, intitulé « Immersion avec les gendarmes de Châteaubriant : une patrouille mouvementée », a été mis en ligne récemment.

La brigade de gendarmerie de Châteaubriant (Loire-Atlantique) n’est ouverte que depuis 20 minutes. Et pourtant, quatre individus sont déjà dans les locaux de la maréchaussée. « Je suis ici pour déposer une plainte à la suite d’une arnaque aux panneaux solaires », souffle un citoyen au gendarme posté à l’accueil. Me voici en immersion avec les gendarmes, vendredi 10 octobre 2025.

Gendarmerie Châteaubriant
Un gendarme dans les bureaux de la police municipale de Châteaubriant (Loire-Atlantique). Il visualise des images de vidéosurveillance. ©Alexandre BROSSAIS

Immersion avec les gendarmes de Châteaubriant : une patrouille mouvementée

« Une entreprise est venue me démarcher. J’ai signé un devis mais je veux me rétracter », raconte une personne âgée au militaire qui reçoit les demandes. « Je viens chercher une convocation », relate un jeune homme.

« Et vous monsieur ? » me demande le gendarme. « Je suis journaliste pour L’Éclaireur de Châteaubriant. Je réalise un reportage en immersion avec la Communauté de brigades de gendarmerie de Châteaubriant (Cob) », réponds-je.

Après m’être assis sur une chaise pendant plusieurs minutes, me voici de l’autre côté de la barrière. C’est un autre gendarme de la brigade qui m’emmène dans les couloirs de la gendarmerie.

Ce dernier me présente une partie de ses collègues. Ils sont réunis dans une salle où un moment convivial autour d’un café ou d’un thé se tient. C’est aussi un instant pour renforcer les liens et « l’esprit de corps » entre collègues qui font le point sur certaines affaires.

Immersion avec les gendarmes de Châteaubriant : une patrouille mouvementée
Les gendarmes de Châteaubriant (Loire-Atlantique) déposent une convocation dans un quartier populaire. ©Alexandre BROSSAIS

19 communes pour environ 33 000 personnes

Par la suite, je fais connaissance de trois gendarmes avec qui je pars en patrouille le temps d’un après-midi. Le trio commence à peine son après-midi, qu’il est déjà sollicité pour un conflit de voisinage à Soudan (Loire-Atlantique).

Bien que motivé, je ne suis pas autorisé à les suivre. Et pour cause : je n’ai pas reçu les consignes de sécurité que je dois appliquer avant d’aller sur le terrain. Ce sont celles du lieutenant Baptiste Marbache. « Je suis désolé, j’étais en réunion », relate cet ingénieur de formation.

Bien qu’occupé par ses fonctions, le trentenaire originaire de Fontainebleau (Seine-et-Marne) me consacre du temps. En attendant le retour des trois gendarmes avec qui je passe mon après-midi, ce fils de policier municipal m’explique les rouages de la brigade.

La Cob est une subdivision de la compagnie de gendarmerie. Celle de Châteaubriant intervient dans 19 communes, soit sur un territoire de 625 km² comprenant environ 33 000 personnes.

Le lieutenant Baptiste Marbache

En plus des missions de la patrouille, les militaires échangent avec les élus, habitants et commerçants : des acteurs du territoire. Une action nécessaire pour récolter des informations. « Les renseignements sont importants afin d’orienter nos interventions », souligne le lieutenant Marbache.

« L’objectif, c’est d’être vu. On vit avec notre circonscription, on s’intègre au paysage. »

Avant de rejoindre la patrouille, le lieutenant Marbache me donne les consignes de sécurité. Il me transmet un gilet par balle que j’enfile. Me voilà prêt pour partir en patrouille. « On sait quand on la commence, mais jamais quand on la termine », me prévient d’emblée un gendarme.

Immersion avec les gendarmes de Châteaubriant : une patrouille mouvementée
La patrouille a été mouvementée. ©Alexandre BROSSAIS

Devenir gendarme, « un rêve de gosse »

Je monte dans la voiture conduite par Paul*. C’est un gendarme expérimenté, qui a exercé pendant plusieurs années en région parisienne. Il est arrivé à Châteaubriant, il y a un an. « Être gendarme, c’est un rêve d’enfant. J’ai mis du temps à le devenir car mes parents y étaient opposés », confie cet ancien paysagiste, pendant le trajet en direction du quartier sensible de Châteaubriant.

Notre mission ? Déposer une convocation à un individu. On se rend à son domicile. Un gendarme frappe à sa porte. Pas de réponse.

Sur la convocation, il est indiqué une deuxième adresse, à dix kilomètres de Châteaubriant. Nous prenons la route en direction de Fercé, quand tout d’un coup, le téléphone du chef de patrouille sonne. Il s’arrête sur un parking situé près du cinéma de Châteaubriant pour décrocher.

Au bout du fil, l’agent d’accueil de la gendarmerie. « Paul, peux-tu aller au domicile de XXX ? C’est pour régler un énième problème intrafamilial entre la mère et la fille. »

Immersion avec les gendarmes de Châteaubriant : une patrouille mouvementée
Un gilet pare-balles type porté par un gendarme lors d’une patrouille. ©Alexandre BROSSAIS

Violence intrafamiliale

Changement de direction. Nous allons à l’ouest de Châteaubriant. Les gendarmes pénètrent dans le logement de la plaignante pour l’écouter, la rassurer, lui donner des solutions et apaiser la situation. Tout semble rentrer dans l’ordre… Mais pour combien de temps ? « On est souvent appelé pour intervenir dans ce logement », murmure un gendarme. « Il est possible que l’on revienne demain ou après-demain… C’est parfois triste mais on doit savoir se détacher des situations ».

30 minutes plus tard, nous reprenons la route en direction de Fercé. Sur le trajet, je continue de faire plus ample connaissance avec les deux autres gendarmes. Ils me donnent les raisons pour lesquelles ils sont devenus gendarmes.

« J’aime les gens et j’ai toujours voulu les aider. Ce métier me correspond bien », estime Titouan*, le passager avant du véhicule. Je suis positionné à l’arrière du véhicule. À côté de moi, se trouve Augustin*. Il n’est âgé que de 20 ans.

C’est sa première expérience en brigade. « J’ai toujours voulu faire ce métier. J’aime les valeurs qu’inculquent les militaires », raconte-t-il.

Nous arrivons à Fercé pour distribuer ladite convocation. Mais manque de pot : la personne que nous cherchons est introuvable. Nous gardons l’assignation vers nous. Elle sera rangée dans un tiroir de la gendarmerie, en fin de patrouille.

Un refus d’obtempérer

Retour à la brigade de Châteaubriant. Il est 17 h. Après une pause de quelques minutes au cabinet d’aisances pour deux d’entre nous, nous repartons sur le terrain. Direction la commune de Louisfert (Loire-Atlantique) pour déposer une convocation à un collégien.

Nous nous rendons ensuite à la police municipale de Châteaubriant récupérer des images de vidéosurveillance. Celles-ci sont mises sur un disque par un policier municipal pour être confiés à un enquêteur. Ces images doivent aider à élucider une enquête.

Tandis que le début de patrouille est plutôt calme, tout s’accélère en l’espace d’une heure et demie. Vers 18 h, les militaires font des contrôles d’identité et de plaques d’immatriculation dans un camp de gens du voyage, installé derrière une entreprise.

« C’est une habitude pour eux », me rassure un gendarme. « Tout se passe bien. Ils sont coopératifs. En plus, là où ils se sont installés, ils ne gênent pas la population » ajoute Titouan, qui m’explique que lui et ses collègues enverront un renseignement administratif à la sous-préfecture, à la suite de cette intervention.

Téléphone au volant

La patrouille s’achève dans la zone Horizon. « On va y faire un tour car les commerçants sont parfois victimes de vols à l’étalage. Nous constatons aussi des vols à l’arraché ».

Pour le coup, les militaires ne constatent rien d’anormal. Ils décident de rentrer à la brigade. Sur le chemin du retour, le jeune Augustin, à l’aide d’une application sur son téléphone portable professionnel, profite des ralentissements dans la zone Horizon pour effectuer des contrôles du véhicule de gendarmerie.

« Je rentre la plaque d’immatriculation des véhicules dans un logiciel », explique-t-il en rentrant les données d’un deux-roues. « Paul », s’exclame Augustin, « le véhicule devant nous n’est pas assuré. »

Les gendarmes allument les gyrophares, avenue Quentin Miglioretti. Le conducteur du deux-roues refuse d’obtempérer. Il est poursuivi, mais parvient à s’échapper, en effectuant des dépassements dangereux et en prenant des ronds-points à l’envers. Nous perdons sa trace, malgré l’aide de la police municipale.

Sur le chemin du retour à la brigade de Châteaubriant, une femme est verbalisée. Elle conduit en tenant son téléphone dans les mains. Elle acquiesce et repart avec trois points en moins sur son permis de conduire et une amende de 135 euros, minorée à 90 euros si elle paye dans les 15 prochains jours.

Mort suspecte d’un bébé

19 h. La patrouille est terminée. Les gendarmes remplissent leurs fiches d’intervention. Quand soudain, l’appel d’une magistrate à la gendarmerie fait basculer la journée. Elle informe de la mort suspecte d’un bébé âgé de 8 mois.

Le dimanche 12 octobre 2025, le procureur de Nantes Antoine Royer, écrit à la presse. Il indique que les parents ont été placés en garde à vue. Alors que les trois gendarmes avaient initialement terminé leur patrouille, ils sont mobilisés par leur chef pour interpeller les parents, alors à l’hôpital à Nantes, lieu dans lequel se trouve le bébé décédé.

Il avait en effet été transporté dans le plus grand centre hospitalier de Loire-Atlantique pour une autopsie. La première phrase d’un gendarme lors du début de patrouille prend alors tout son sens.

*Les prénoms ont été modifiés pour garantir l’anonymat.

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Les protocoles liés à la convocation à la gendarmerie

Quand une convocation à la gendarmerie est reçue, il est nécessaire de suivre certaines instructions. D’abord, il est crucial de lire le document attentivement afin de bien comprendre le motif de la convocation à la gendarmerie et la date à laquelle vous devez vous y rendre. La convocation à la gendarmerie doit indiquer clairement le lieu et l’heure de l’audition, ainsi que, si nécessaire, le motif de l’infraction ou la qualification pénale. Elle ne mentionne pas si vous serez soumis à une garde à vue ou si vous serez entendu comme témoin libre. Il est essentiel que le gendarme, en tant qu’officier de police judiciaire, signe le document, et vous avez la possibilité de le recontacter. En tant que convoqué, vous avez des droits à revendiquer et des obligations à honorer. Vous avez le droit d’être informé des motifs de votre convocation à la gendarmerie et de demander la présence d’un avocat si vous êtes impliqué. Si l’officier de police judiciaire qui vous convoque vous place en garde à vue, vous avez le droit de consulter un avocat avant d’être interrogé, et cet avocat pourra assister à toutes vos auditions. Il est fondamental de savoir que vous pouvez décliner de répondre à des questions qui pourraient vous nuire, en invoquant votre droit au silence. Vos déclarations seront consignées dans un « procès-verbal » qui sera ensuite envoyé au tribunal, comme le prévoit le code de procédure pénale.

Les conséquences d’une convocation à la gendarmerie non respectée

Éviter de répondre à une convocation à la gendarmerie peut avoir des implications juridiques sérieuses. Effectivement, le non-respect d’une convocation formelle à la gendarmerie peut être considéré comme une obstruction à la justice, ce qui peut avoir des conséquences. Cela peut aussi avoir des conséquences sur votre dossier personnel et professionnel, car une absence injustifiée peut être interprétée comme un manque de coopération. Il est donc nécessaire de prendre des dispositions pour répondre à la convocation à la gendarmerie, que ce soit en vous rendant à l’audition ou en contactant la gendarmerie et l’officier de police judiciaire ayant signé votre convocation pour clarifier votre situation.

Les aspects importants d’une convocation à la gendarmerie

Une convocation à la gendarmerie est un document officiel par lequel une personne est appelée à se rendre devant un gendarme. Cette convocation à la gendarmerie peut être délivrée pour plusieurs motifs, que ce soit en tant que témoin ou en tant que personne impliquée dans une enquête. Il est primordial de réaliser à quel point cette convocation à la gendarmerie est significative, car elle peut avoir des implications légales considérables. Une convocation à la gendarmerie peut être informelle, où la présence est souhaitée sans obligation, ou formelle, où la personne est légalement tenue de se présenter. Dans tous les cas, il est impératif de prendre cette convocation à la gendarmerie au sérieux. Si vous êtes appelé à vous présenter, c’est probablement à la demande d’un juge d’instruction dans le cadre d’une affaire pénale ou civile. La justice a besoin de votre contribution pour obtenir des informations. Elle sollicite un gendarme, investi du pouvoir d’officier de police judiciaire, pour vous entendre en tant que témoin (audition libre) ou en tant que suspect potentiel (dans ce cas, une garde à vue peut être envisagée).

La notion de garde à vue :

Une garde à vue est une mesure instaurée dans le cadre d’une procédure pénale, visant à maintenir un individu à la disposition de la police judiciaire pour une durée fixée. Le but est d’assembler toutes les informations concernant une infraction à la demande d’un juge d’instruction ou d’un magistrat du parquet. En général, les personnes auditionnées comme témoins d’une infraction pénale ne sont pas mises en garde à vue et sont entendues librement dans le cadre de l’enquête.

Informations sur les convocations à la gendarmerie

Comment réagir à une convocation à la gendarmerie ?

Si une convocation à la gendarmerie vous est adressée, il est crucial de lire le document avec soin. Enregistrez la date, l’heure et le lieu de l’audition. Vous devez vous y rendre, sauf si vous avez une justification valable.

Dans ce cas précis, il est avisé de contacter la gendarmerie pour expliquer ce que vous traversez. Pensez à demander l’assistance d’un avocat pour vous préparer à l’audition, surtout si vous êtes préoccupé ou si vous êtes impliqué dans une enquête.

Est-il permis de ne pas assister à une audition libre ?

Dans le cadre d’une audition libre, vous n’avez pas à vous présenter légalement. Il est essentiel de comprendre que l’absence peut avoir des implications. Ignorer une convocation formelle de la gendarmerie peut être perçu comme une entrave à la justice. Il est avisé de joindre la police ou la gendarmerie pour parler de votre situation si vous ne pouvez pas vous rendre.

Quels sont les motifs qui peuvent justifier une convocation à la gendarmerie ?

Les motifs d’une convocation à la gendarmerie peuvent être variés. Ils peuvent comprendre des enquêtes sur des infractions présumées, des témoignages dans le cadre d’une enquête criminelle, ou des contrôles de routine. Vous pourriez être convoqué comme suspect, témoin, ou même pour donner des informations sur un événement. Les convocations à la gendarmerie peuvent également être en rapport avec des procédures judiciaires en cours, nécessitant votre présence pour clarifier des éléments de l’affaire.

Quelles sont les droits que j’ai lors d’une convocation à la gendarmerie ?

Lors d’une convocation à la gendarmerie, il existe plusieurs droits que vous devez connaître. Il est de votre droit d’être informé des raisons de votre convocation à la gendarmerie et de demander un avocat si vous êtes mis en cause. Il vous est permis de garder le silence et de ne pas répondre à des questions qui pourraient vous mettre en danger. En tant que témoin convoqué, vous êtes tenu de répondre aux questions, mais vous avez la possibilité de demander des éclaircissements sur vos droits avant de vous exprimer.

Recommandations pratiques pour gérer une convocation à la gendarmerie

Une fois la convocation à la gendarmerie reçue, il est nécessaire de suivre les étapes suivantes. Lisez attentivement la convocation à la gendarmerie : Prenez soin de noter la date, l’heure et le lieu de l’audition. Mettez vos documents en ordre : Si vous possédez des preuves ou des documents pertinents, veillez à les apporter. Prendre contact avec un avocat : Si vous ressentez de l’inquiétude ou si vous êtes mis en cause, il est sage de consulter un avocat avant l’audition. Être présent à l’audition : Arrivez à l’heure et préparez-vous à répondre aux interrogations. Pour vous préparer efficacement à l’audition, il peut être utile de consulter des ressources en ligne, telles que des vidéos explicatives ou des témoignages d’individus ayant vécu des expériences similaires. Cela peut vous aider à vous sentir plus à l’aise et mieux préparé lors de votre rendez-vous avec l’officier de police judiciaire de la gendarmerie.

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