Je viens de lire cet article sur le sujet « la justice ». Avec régal nous vous en communiquons l’essentiel ici.
Le titre saisissant (« Cette personne est agressive avec mon père » : elle demande un changement de tuteur, la justice lui donne tort) est sans confusion.
Le rédacteur (identifié sous le nom d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres posts qu’il a publiés sur internet.
Il n’y a pas de raison de douter du sérieux de ces révélations.
La date de publication est 2024-02-13 22:31:00.
La mise sous tutelle d’un proche peut parfois être source de conflit dans les familles. La désignation d’un mandataire extérieur peut parfois être bénéfique. Ou générer encore plus de frustration.
C’est toujours difficile de s’occuper d’un proche malade, âgé, dépendant. Dépassés, certains n’ont pas d’autre choix que de se décharger sur des organismes prévus à cet effet. C’est ce que vit Claudine*, une Gersoise d’une soixantaine d’années, et dont le père de 94 ans nécessite une attention particulière et quotidienne.
« Mon père a été hospitalisé en urgence en mars 2020, une hospitalisation qui a duré un peu plus de deux mois. Moi je suis malade, en chimiothérapie. L’assistante sociale me dit que dans mon état, je ne peux pas m’en occuper, et qu’il doit être mis sous tutelle ». Un soulagement pour la sexagénaire, qui ne peut pas être « aidante familiale ». Son père, dont la santé mentale est défaillante, est renvoyé à domicile.
Claudine se rapproche d’un mandataire privé. « Dès le début, tout s’est bien passé. Mais je préviens que je veux être là lors de ses visites, que mon père peut parfois être difficile ». Au bout de quelques mois, l’accompagnement dont bénéficie son père ne satisfait pas du tout la sexagénaire. « J’ai constaté que des problèmes électriques dans la maison n’étaient pas réglés. Que de simples travaux d’élagages étaient laissés en suspens. Mon père réclamait ses relevés de compte, mais ne les obtenait jamais », détaille encore Claudine.
Le ton monte plusieurs fois entre cette dernière et le tuteur de son père. Au point qu’elle finisse par demander une audience devant le juge des contentieux et de la protection. « J’ai demandé que le tuteur soit changé, que l’on désigne quelqu’un qui fasse véritablement son travail ». Mais la justice lui donne tort, à deux reprises.
Curatelle ou tutelle
Lorsqu’un juge prend une mesure de protection, il place la personne sous curatelle, simple ou renforcée, ou sous tutelle. « Dans le cadre de la curatelle on fait ‘avec’ la personne suivie. Dans le cas de la tutelle, on fait ‘à la place’ de la personne accompagnée », éclaire Jean-Hugues Quérol, directeur de l’association tutélaire du Gers (ATG32), un organisme gérant un service mandataire judiciaire à la protection des majeurs. L’association n’est pas partie prenante dans ce conflit qui oppose Claudine et le tuteur de son père, mais le directeur apporte son expertise sur la mesure de protection.
« Dans tous les cas, lorsqu’il prend une mesure de protection pour un majeur, le juge donne la priorité à la famille. Parfois, la neutralité d’une association comme la nôtre permet de mieux protéger ». Dans le cas de conflit dans une fratrie, ou encore lorsqu’un parent âgé ne veut pas être un poids pour ses enfants, ses proches. « Notre mandat est très clair, nous devons agir dans l’intérêt de la personne sous tutelle. Nous ne sommes que des exécutants, il y a une feuille de route à suivre. Et tous les ans, nous devons présenter les documents de gestion au tribunal. Notre bilan carbone n’est pas très bon, car chaque année, ce sont des cartons entiers de documents que nous transmettons à la justice. Chaque opération est consignée », explique le directeur de l’ATG32.
« Les familles n’ont pas leur mot à dire »
Le tuteur exerce seul son mandat, avec le concours de la personne mise sous tutelle. Ce qui parfois, comme dans le cas de Claudine, est source de frustration et d’incompréhension. « C’est le tribunal qui fait autorité, et qui valide notre action, pas la famille », ajoute Jean-Hugues Quérol. « Certaines familles apprécient ce que l’on fait, nous disent qu’elles sont heureuses que l’on soit là. D’autres se plaignent parfois de délai dans les décisions, des décisions en elles-mêmes etc. Mais, et c’est ce qui est difficile à comprendre parfois, les familles n’ont pas leur mot à dire ».
Claudine, elle, malgré la décision du tribunal, veut aller plus loin et réfléchit à saisir le procureur de la République, pour désigner un nouveau tuteur. « Cette personne est agressive avec mon père et avec moi. Depuis deux ans, je ne sais pas ce qu’il se passe sur les comptes de mon père, ce n’est pas acceptable », juge-t-elle encore.
Lecture:
Entre Bible et Coran/Entre Dieu et l’Homme,Le livre .
Les Stoïciens : Épictète Le poignard à la main,(la couverture) .
Une tragédie américaine,Le livre .