Infos toute fraiche : devant le tribunal, le témoignage bouleversant des survivants du drame

A nouveau, ce blog va vous présenter un texte qui circule sur internet. Le thème est «la justice».

Le titre (devant le tribunal, le témoignage bouleversant des survivants du drame) parle de lui-même.

Le chroniqueur (annoncé sous la signature d’anonymat
) est positivement connu.

Les infos communiquées sont par conséquent appréciées crédibles.

Sachez que la date d’édition est 2022-09-20 10:39:00.

Depuis l’ouverture du procès de la conductrice, la présidente du tribunal les appelle « les enfants« . Cinq années ont passé depuis la collision de leur bus scolaire avec un TER sur un passage à niveau de Millas (Pyrénées-Orientales), et les collégiens sont devenus de jeunes adultes. « Mais c’est comme si leur vie s’était arrêté brutalement le 14 décembre 2017, précise Maitre Marie Mescam, avocate de 42 parties civiles. Depuis toutes ces années, ces enfants sont restés bloqués sur les rails. »

Alicia, Enzo, Inès, Océane, Elona : parmi les 17 survivants du bus, ils sont cinq à vouloir prendre la parole, pour dire leur vérité et leurs souvenirs sur le drame. Ils ont survécu à un choc d’une violence inouïe. 

Ils ont vu six de leurs camarades disparaître. Et pourtant, ils s’avancent vers la barre avec courage, calme et dignité. Leur audition va durer presque trois heures. 

« Le noir complet. »

Enzo se souvient des secondes qui ont précédé le choc : cartes en main, il était en train de réaliser un tour de magie pour Ophélia. Soudain, « un bruit de klaxon« . Et puis « le noir complet ». Son amie n’a pas survécu. Depuis l’accident, l’adolescent n’arrive pas à oublier ce bruit de klaxon malgré un suivi psychologique et il souffre de migraines quasi quotidiennes. « Pendant presque deux ans, je ne voulais plus parler de l’accident.« 

Lors de ses premières auditions devant les gendarmes, Enzo avait indiqué que les barrières du passage à niveau étaient levées. Depuis, le doute l’a gagné. Aujourd’hui, il n’a plus aucune certitude. 

Au fond du bus, Océane, 12 ans, écoutait de la musique sur son téléphone portable, aux côtés de son meilleur ami Allan. Soudain, un cri. L’instant d’après, elle était « allongée par terre« . « Je ne comprenais pas ce qui s’était passé. J’ai pensé à Allan, je l’ai cherché. Je ne le trouvais pas. » Son ami n’a pas survécu

« Pourquoi moi je suis là, et eux non ? »

Assise près d’une fenêtre, Elona est l’une des rares à avoir vu surgir le train puis foncer sur le bus. Elle se souvient avoir eu le temps de prendre une très courte inspiration. « Et puis c’est le trou noir. »

Quand elle repense à l’accident, elle ne sait plus très bien si c’est la réalité ou un mauvais rêve. Dans ses premières déclarations, elle disait avoir vu les barrières levées, mais n’en est plus vraiment sûre : « C’est peut-être le fruit de mon imagination. Aujourd’hui, je me remets totalement en cause. Je ne sais plus ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. »

« Pourquoi moi je suis là, et eux non ? » s’interroge Inès. Cinq ans après le drame, le sentiment de culpabilité ne l’a pas quittée. Elève en classe de sixième, elle avait 11 ans au moment de l’accident. Dans le bus, elle était assise près de Teddy, Allan et Loïc, tous les trois décédés.  Après le choc, elle s’est réveillée « par terre, dans une odeur de brûlé ».

« La conductrice a brisé ma vie. »

« Je suis restée à regarder ma jambe, blessée. Puis, dans ce qu’il reste du bus, je vois une passagère, le visage en sang, crier ‘maman’. Je n’entends que ça. » Contrairement à ce qu’elle a pu dire lors de sa première audition, elle dit aujourd’hui « ne pas avoir vu les barrières ouvertes. J’ai été influencée par ce qu’on m’a dit. »

À quelques jours de ses 18 ans, Alicia assume son corps mutilé. Sa robe colorée laisse apparaître la prothèse qui depuis cinq années remplace sa jambe arrachée dans l’accident. 

Assise derrière la conductrice, elle a vu « les signaux lumineux » et « le choc du bus avec la barrière fermée« . « Je me suis réveillée par terre, j’ai vu ma jambe : elle était dans un état pitoyable. » « Est-ce que vous en voulez à quelqu’un ?« , lui demande la présidente. « Oui, j’en veux à la conductrice qui a brisé ma vie. » 

fbq(‘init’, ‘188365081922073’);
fbq(‘track’, ‘PageView’);

Bibliographie :

Appel à la justice de l’État/Avertissement,Le livre .

Les procédures alternatives aux poursuites : une autre justice pénale,A voir et à lire. .

Paris en l’an 2000/Justice,Le livre . Disponible dans toutes les bonnes librairies.