Quoi penser de ce texte : un réseau de trafiquants au port du Havre devant la justice

Quoi-penser-de-ce-texte-un-reseau-de-trafiquants

Dans le cadre de notre mission de vous informer, nous publions ci-dessous un papier vu sur le web ce jour. Le thème est «la justice».

Son titre (un réseau de trafiquants au port du Havre devant la justice) parle de lui-même.

Sachez que le chroniqueur (identifié sous le nom d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres papiers qu’il a publiés sur le web.

Il n’y a aucune raison de douter du sérieux de ces informations.

Sachez que la date d’édition est 2023-01-08 19:45:00.

Voilà ll’article :

Vue du port du Havre (Seine-Maritime) depuis le quartier de Gonfreville, où vivent de nombreux dockers, en octobre 2020.

Ce pourrait être la saison 2 de The Wire, la série créée par David Simon, diffusée sur OCS il y a plus de vingt ans. Décor similaire : le port du Havre (Seine-Maritime) en lieu et place de celui de Baltimore (sur la côte Est près de Washington). Empilages de conteneurs disposés dans des dédales au milieu desquels seuls quelques initiés parviennent à s’orienter, entre des docks où s’amarrent des cargos géants que des grues non moins géantes déchargent et chargent jour et nuit. Des malfrats issus des cités environnantes placés sur écoute, des dockers appâtés par le gain, de la cocaïne qui arrive par quintaux dissimulés dans des conteneurs de marchandises diverses. Dans cette affaire où la réalité se confond avec la fiction, six hommes comparaîtront à partir du 30 janvier devant la cour d’assises du Nord, à Douai.

L’histoire commence en janvier 2017. La police judiciaire du Havre est alertée qu’un vaste trafic international de cocaïne transite par le port. La marchandise débarquée sur le port provient d’Amérique du Sud. Les individus qui la réceptionnent sont connus de la justice. Ils ont déjà été condamnés pour trafic de cannabis et d’héroïne au début des années 2010. Des gars du coin au profil classique de délinquants, habitués du même bar où, entre deux journées d’ennui, on se retrouve embringué dans quelque mauvais coup.

A ceux-là, se greffent des dockers – véritables sésames sans lesquels il est impossible d’accéder au port – parfois en proie à des difficultés financières plus ou moins passagères. Ces derniers fréquentent de temps en temps les mêmes bars que les premiers. Pour les uns, il y a des crédits à rembourser, des maisons et des voitures à payer, des pensions à honorer et des faillites en suspens. Pour les autres, le trafic est un visa pour la flambe, les fringues de marque, les femmes, les séjours de luxe sous le soleil de la Thaïlande ou d’ailleurs… Tous rêvent d’argent facile, du jackpot. Celui-là se compte en millions d’euros.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Le port du Havre sous l’emprise croissante du trafic de cocaïne

Au départ d’Amérique du Sud où elle est produite, la cocaïne s’achète environ 1 000 euros le kilo. A l’arrivée en Europe, le « grossiste » vend le même kilo au tarif d’environ 30 000 euros. Entre les deux, chaque acteur est rémunéré. Selon le rôle joué dans la transaction et la place occupée au sein de cette organisation criminelle, les sommes empochées varient de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers d’euros. Tout le monde touche : l’employé portuaire qui renseigne l’arrivée d’un bateau, celui qui facilite la manipulation d’un conteneur, son déplacement, son ouverture, le chauffeur du camion qui sort la drogue de l’enceinte portuaire, le malfrat qui fait l’intermédiaire avec le commanditaire qui mettra le produit sur le marché, et d’autres encore, petites ou grandes mains embauchées pour assurer le succès de l’entreprise.

Il vous reste 77.98% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Publications:

De la justice dans la Révolution et dans l’Église/Deuxième Étude,A voir et à lire. .

La balance, le glaive et les fourmis,(la couverture) .

Saint Louis,(la couverture) .