Voici un nouvel éditorial qui va parachever notre revue de presse sur « la justice ».
Son titre troublant (Tribunal de Brest : la haine est dans le pré) condense tout l’encart.
Identifié sous le nom «d’anonymat
», le rédacteur est positivement connu pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur le web.
Les infos concernées sont donc estimées véritables.
La date de publication est 2024-01-20 06:06:00.
Ce vendredi 19 janvier 2024, en matinée, à l’audience dite « du juge unique » du tribunal judiciaire de Brest, un homme de 63 ans était convoqué pour des violences commises le 29 septembre 2021 à Irvillac.
Quarante-cinq jours d’ITT
La parole épuisée depuis longtemps, le sexagénaire et sa sœur en viennent aux mains ce jour de septembre 2021 pour le placement hospitalier de leur oncle. L’homme ayant le dessus, la femme éprouve une incapacité temporaire totale (ITT) de quarante-cinq jours ! C’est en réalité l’épisode paroxystique d’une querelle familiale qui couve dans le contexte d’une procédure successorale qui n’en finit pas. La dévolution d’une exploitation agricole est en cause. Celui qui « impressionne tout le monde à Irvillac », aux dires de l’une, se plaint : « C’est un coup monté pour m’interdire d’aller à la ferme ! ». Et d’ajouter : « Elle veut des terres ! », sans que le problème juridique soit vraiment abordé à l’audience. Quoi qu’il en soit, des plaintes germent çà et là sur les terrains de chacun.
Seul présent au procès, le mis en cause accable sa sœur qui le présente comme « un homme agressif » aux enquêteurs. « D’où ça sort ça ? », s’étonne-t-il, avant de la dénoncer : « C’est ce qu’elle raconte… Ce n’est pas la première fois qu’elle vient au tribunal ! ». Une suggestion que la présidente Marie-Anne Kérisit ignore pour entendre l’exaspération du prévenu : « Tout ça, c’est une combine ! ». D’autant plus que la mère des parties a choisi le camp de la sœur. Et c’est au domicile de cette dernière qu’une énième dispute dégénère gravement. Sans l’intervention d’une tierce personne, « que serait-il arrivé ? », s’interroge Me Karine Guénézant, l’avocate de la partie civile.
Quatre mois de prison avec sursis et renvoi sur les intérêts civils
Se focalisant à l’envi sur la succession familiale – « ma mère et ma sœur ont monté un truc contre moi » – le mis en cause esquive la difficulté de préciser les coups donnés à sa sœur. « Elle s’est heurtée à l’encadrement » ou « j’ai eu une griffure », lâche-t-il sans expliquer la cause d’un taux d’incapacité si important. L’opiniâtreté de la juge finit néanmoins par lui faire admettre que « les rougeurs sur le cou » procèdent bien de violences.
L’aveu d’une agression est vite balayé, quand l’homme est confronté au témoignage des voisins qui craignent « des représailles de sa part s’ils parlent ». « Elle leur raconte des histoires », s’insurge-t-il de nouveau. S’entend alors la parole de l’avocate de la défense qui s’emploie à replacer l’affaire dans un contexte où « chacun manque de clairvoyance pour accabler l’autre ». Il n’est pas sûr que la peine de quatre mois de prison avec sursis et un renvoi devant l’expert médical pour évaluer les préjudices calment les esprits.
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